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(extrait)

Samuel entra dans une pièce. Derrière un bureau se tenait une femme blonde.

— Bonjour, Samuel, fit-elle en l’invitant à approcher. Je suis le Dr Catherine Legrand. Ensemble, nous allons…

Samuel recula, effrayé.

— Ne m’approchez pas ! Vous entendez ? rugit le jeune homme.

La psychiatre se leva, surprise.

— Ne m’approchez pas ! Ne m’approchez pas !

Samuel rencontra le mur derrière lui. Il ne cessait de hurler.

— Qu’est-ce qui se passe ici ? interrogea un homme en blouse blanche, qui venait d’entrer, attiré par le bruit.

Il se baissa vers Samuel et l’examina rapidement.

— Sortez, Catherine.

— Mais… C’est mon…

— Il est clair qu’il a un problème avec les femmes. Pas seulement avec vous. Il a réagi de façon excessive envers plusieurs infirmières. Je vais m’occuper de lui.

À contrecœur, la doctoresse quitta la pièce. Soulagée toutefois de devoir céder ce patient hystérique à son responsable.

Ce dernier fit s’éloigner toutes les femmes qui se trouvaient à proximité.

— Monsieur Beauchamp, nous sommes seuls, maintenant.

Samuel était toujours agité. Un aide-soignant proposa un sédatif que refusa le médecin.

— Il en a eu suffisamment. Il est temps de passer à autre chose. Laissez-moi avec lui.

— Vous êtes sûr ? Ce type peut être agressif.

— Ce type mérite votre respect. Vous apprécieriez certainement si vous étiez à sa place.

L’homme partit, vexé d’avoir été remis à sa place.

— Monsieur Beauchamp, reprit le médecin, une fois seuls. Venez.

Samuel regarda autour de lui, puis s’arrêta sur le psychiatre. Il saisit la main tendue et se releva.

— Je suis le Dr Yvan Duclos. Vous pouvez m’appeler Yvan, si cela peut vous aider.

— Qu’est-ce que je fais ici ?

— Nous allons en parler. Asseyez-vous.

Le médecin remplit un verre d’eau et le déposa devant Samuel.

— Vous avez apparemment été agressé chez vous, commença Yvan Duclos.

Ce n’était pas totalement exact. Mais ça, Samuel ne pouvait l’avouer.

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